la corporation

« Leur art est singulier, qui combine sans vergogne les genres et les registres : diverses disciplines du cirque, certes, mais aussi le théâtre -parlé ou non- et la danse, la beauté graphique comme le burlesque le plus échevelé. Mieux : l’incessant passage d’un ton à l’autre, d’un style à l’autre transmet, chez eux, un profond et jubilatoire sentiment de liberté.

On est avec eux très loin d’un cirque démonstratif -même si leurs compétences techniques sont confondantes ! – et bien plus proche d’un théâtre total, tout à la fois grave, tragique, politiquement caustique et … désopilant. Sur le plan dramaturgique, on reste pantois devant leur habileté à coudre ensemble, par la surprise, le contraste et le rythme, et une forme d’innocence clownesque, des éléments en apparence très dépareillés, dont l’entrelacs finit par faire sens. »

— Jean-Michel Guy